Leçon de vie

Et voilà! un nouveau pays! Et un pays que l’on se réjouit d’aborder, d’autant plus que, sur le panneau de la douane qui indique les limitations de vitesse du pays, on remarque que les dessins pour autoroute et semi-autoroute sont tout bonnement barrés. Mais étrangement cette fois, la culture reste la même, on reste avec les Albanais. La frontière se trouvant au sommet d’un col, une belle descente nous amène en un rien de temps vers l’intérieur des terres et la ville de Gyakovë où nous décidons de nous arrêter pour dîner. Une entrée en matière avec le Kosovo assez inoubliable, la route pénétrant dans la cité nous conduisant à travers un quartier aux allures de bidonville avec des groupes de gitans entourés de matériaux récupérés, des carcasses de voitures et des masures croulantes sur le bas-côté. Mais tout cela dégage également beaucoup de vie et d’innombrables surprenantes expressions, les marchands ayant déployé leur étalage sur le bord de la route ou tout simplement vendant leurs produits depuis un véhicule débordant de marchandises – on voit même l’un d’eux roupiller tranquillement dans sa camionnette sur une montagne de choux. Puis on arrive au centre et, première agréable surprise, on y découvre une mosquée ainsi qu’une église se côtoyant, chacune d’un côté de la route, assez proches l’une de l’autre pour capturer clocher et minaret sur la même photo – ça fait toujours plaisir d’avoir sous les yeux des preuves d’une cohabitation paisible entre ces deux religions. Nous tombons ensuite, par hasard en cherchant une boulangerie, sur le vieux quartier de Gyakovë. Ici, changement total du décor: on se croirait soudain de retour au moyen-âge sur une vieille rue pavée bordée par des baraques en bois sans étages et au toit recouvert de tuile.

On trouve finalement la boulangerie où, lorsque nous constatons les prix outrageusement bas des appétissantes pâtisseries, nous sommes comme pris de folie et achetons sans vergogne plus ou moins tout ce qui nous fait envie. Un vrai dîner de rois que l’on savoure assis le dos contre une maison en observant le train de la vie des gens autour de nous. Et de la vie, il y en a! Les enfants jouent dans la rue, se courent après, crient et rigolent à pleine voix ; à une vingtaine de mètres s’étend une allée piétonne sur laquelle s’alignent les cafés dont toutes les terrasses grouillent de monde. Ça respire la joie et ça sent la paix. Et il paraît que ce pays est dangereux? qu‘il est en crise? En tout cas, Clément et moi, on se plaît bien ici, alors on décide de rester dans le coin pour cet après-midi. Un bar, le Retrospektiv, nous semble tout à fait adapté pour y établir nos quartiers, aussi nous décidons de nous installer sur la terrasse pour se délecter d’une bière locale. Un endroit exactement comme je les aime, présentant une décoration qui fait plus penser à un bar alternatif londonien qu’à un café kosovar avec des photos de vieux groupes de rock, des vinyles et des guitares accrochés contre les murs, mais surtout une musique du tonnerre passant de Nirvana aux plus vieux bluesmen en passant par quelques morceaux de garage rock et de hard blues. Même à Fribourg on trouve pas ça!

Une journée plutôt relax que l’on passe à écrire, boire des verres et discuter avec des types bossant ici. L’un d’eux nous informe d’ailleurs qu’il y a un pré juste un peu plus loin, à l’extérieur de la ville, où l’on pourrait sans souci poser notre tente. Bon à savoir, et l’on opte donc pour rester dans le bar, au chaud, aussi longtemps que possible et de ne partir qu’au dernier moment pour monter notre bivouac, juste pour dormir. La nuit tombe, et alors arrive un autre étranger, parlant anglais, mais qui semble connaître les lieux et le personnel. En fait, il s’agit d’un Américain qui vit au Kosovo depuis deux ans en tant que prof d’anglais volontaire. Ça veut dire qu’il ne gagne pas vraiment de salaire ; il est juste nourri et logé avec un petit peu d’argent de poche, et cela pour une cause humanitaire. La compagnie s’engage ensuite dans une discussion animée de géopolitique des Balkans tournant principalement autour de l’Albanie, de l’ex-Yougoslavie, et bien sûr du Kosovo. Mais la question concerne aussi les États-Unis et leur influence en général sur la politique mondiale, les Kosovars ici présents suspectant fortement la CIA d’avoir joué un rôle bien douteux dans les conflits ayant déchiré la région.

Il nous faut cependant remonter un peu la chaîne de la causalité et ressortir nos livres d’Histoire pour pleinement comprendre la situation. Penchons-nous donc pour commencer sur le chapitre de l’après-guerre et de la montée du communisme en Europe de l’Est. En effet, bien que l’Armée rouge n’ait pas directement libéré l’Ouest des Balkans, les populations locales se révélèrent après la chute du fascisme plutôt favorables à l’extrême gauche, sans doute aussi puisque cette dernière avait pris une place prépondérante dans la lutte contre l’occupation italo-germanique. Ainsi, deux figures se démarquèrent très vite sur la scène politique de l’époque: le maréchal Tito avec la Ligue de communistes de Yougoslavie et Enver Hoxha pour le Parti du travail d’Albanie. Cette dernière était alors un déjà bien pauvre pays, néanmoins le leader yougoslave projetait de l’inclure dans sa Fédération balkanique en tant que l’une de ses républiques, ce qui aurait considérablement fait progresser l’économie albanaise. Selon ce plan, Tito était prêt à offrir le Kosovo à son voisin, puisque, sur la base de l’idéologie d’Internationale communiste, il lui importait peu que ce territoire appartienne aux Serbes ou aux Albanais, tant qu’il restait « rouge ». Cependant, la relation se détériora et le projet n’aboutit jamais, en partie à cause d’une certaine méfiance venant d’une portion de la population albanaise qui soupçonnait son voisin de vouloir les engloutir et profiter d’eux, mais surtout en raison de la rupture entre Tito et Staline, Belgrade rejetant la politique extérieure de subordination soviétique alors que Hoxha soutenait fortement la doctrine stalinienne.

C’est ainsi que l’Albanie, contrairement au gouvernement titiste, adhéra quelques années plus tard, en 1955, au fameux pacte de Varsovie. L’URSS n’avait pas grand chose à gagner de cette alliance, mais cela lui garantissait tout de même un accès – le seul – sur la Méditerranée. D’ailleurs, au final, aucun projet majeur ne fut entrepris par Moscou dans le cadre de cet accord, mis à part l’édification du chantier naval de Pasha Liman à Vlorë. Toutefois, l’entente ne fut pas de longue durée, puisqu’en 1961 Hoxha rompit tout rapport avec le Kremlin, en partie à cause de la façon avec laquelle il gérait ses relations avec ses états-satellites – par exemple lors des insurrections hongroises de 1956 – ou plus encore en raison du schisme sino-soviétique qui se mettait en place, entraînant ainsi irrémédiablement le pays dans l’isolationnisme paranoïaque de son dictateur.

Ce n’est que dans le début des années nonante, alors que les contestations populaires ébranlaient définitivement l’idéologie marxiste en Europe et que, les uns après les autres, les régimes communistes totalitaires s’effondraient pour de bon, que l’Albanie, dernier bastion de la ligne dure du socialisme, organisa des élections libres et surtout s’ouvrit à nouveau au reste du monde. Bien sûr, avec un gouvernement totalement inexpérimenté en matière de démocratie et d’économie libérale ainsi qu’un peuple rempli d’espoir de changement et par-dessus tout rêvant de prospérité, il n’en fallait pas plus pour attirer la pire canaille de notre planète, les plus habiles, les plus pervers, les plus pernicieux de tous les brigands: les fraudeurs. Un système d’investissements dit de type Ponzi fut mis en place, celui-ci consistant en impliquant de nombreux particuliers à acheter des parts pour financer le capital d’une grosse société. Cette dernière appâte les clients avec d’alléchantes promesses de grande fortune à la clé grâce à des taux d’intérêts exorbitants. Néanmoins – et c’est la base de l’escroquerie -, ceux-ci étant financés avec l’argent des nouveaux investisseurs entrants, le système est inexorablement voué à la faillite. Lorsque ce système en pyramide s’effondra en 1997, une terrible crise s’abattit sur le pays et conduit à la ruine une énorme partie de la population albanaise. La dépression provoqua de violentes émeutes, principalement dans le Sud du pays, exigeant remboursement et la démission du gouvernement, et qui dégénérèrent rapidement en entraînant la région dans une guerre civile. Parmi les débordements, et les heurts opposant les civils aux forces de l’ordre, le chantier naval de Pasha Liman fut pris d’assaut et, avec sa capture, un véritable arsenal se retrouva soudainement entre les mains des insurgés. D’autres opérations similaires furent entreprises et, dans le Nord, les autorités ouvrirent même volontairement des dépôts militaires pour armer des citoyens ne s’étant pas rebellés, soi-disant pour leur propre protection. Cette situation d’insécurité dura sept mois et la paix ne fut retrouvée qu’avec l’intervention de forces étrangères, majoritairement d’origine italienne, envoyées par l’ONU.

C’est ce dernier chapitre dans lequel la CIA aurait particulièrement tiré les ficelles à son avantage, tout d’abord en orchestrant le désastreux système frauduleux et la crise qui suivit, puis en orientant le mouvement de révolte vers la prise des arsenaux, récupérant ainsi des informations, en plus de les désarmer, sur ces vestiges du communisme et de la politique stalinienne, et finalement, avec un nombre anormal et non-répertorié d’armes en circulation, en aurait profité pour favoriser le trafic et faire passer une partie d’entre elles vers le Kosovo. On revient donc enfin au pays qui nous concerne actuellement et la raison de cet exposé historique. En effet, les Kosovares avec qui nous discutons affirment que la guerre du Kosovo de 1998-99 a éclaté sous l’influence des USA, qui auraient aidé les indépendantistes de l’Armée de libération du Kosovo à s’armer contre le gouvernement serbe. Un conflit tragique pour les habitants qui, par exemple à Gyakovë, alors qu’ils vivaient pour la plupart dans des conditions bien défavorisées, virent leur demeure et leurs possessions passer à l’état de ruines et de cendres. En effet, on nous montre à ce moment un vidéo prise dans la ville après les bombardements de l’OTAN visant les forces yougoslaves. Clément et moi restons bouche-bée. La caméra qui passe à travers les rues – ou plutôt ce qui en reste – ne montre rien que de sinistres amas de gravats d’une part et de l’autre de la chaussée. Et on nous signale encore: « Voilà, ici, c’est la rue dans laquelle nous nous trouvons. Et là, ça doit être l’endroit où on a construit ce bâtiment. » On est vraiment sur le cul. Il y a quinze ans, l’intégralité de cette ville a tout simplement été rasée, dévastée, balayée, et maintenant, alors qu’il ne restait plus rien que des décombres, on boit tranquillement une bière dans une jolie petite rue pleine de cafés, de vie et de joie.

Cependant, le temps passe, et même si l’on est bien confortablement installé ici, il se fait tard et l’on devrait gentiment penser à dormir si nous voulons repartir en forme demain. Nous nous apprêtons donc pour partir, mais alors que nous sommes tout parés avec le guidon entre les mains, un type nous accoste, nous demandant où nous allons. On le lui dit, alors il nous répond sur-le-champ qu’on ferait mieux de ne pas camper où on l’avait prévu et nous propose de plutôt dormir chez lui. On ne sait pas trop, on hésite, on lui explique qu’on est crevé, qu’on ne voudrait pas trop tarder… Il réplique alors: « Ok, on se prend encore une bière et on rentre. Ça vous va? » Eh ben, s’il nous prend par les sentiments, difficile de dire non. Nous faisons par la même occasion plus ample connaissance avec notre bon samaritain répondant au nom de Neo – à prononcer Nio, comme dans Matrix – qui se réclame être le premier, et longtemps le seul punk de Gyakovë – ils sont deux à présent… Puis, il nous révèle que s’il ne voulait pas nous laisser dormir dans le pré comme on l’avait prévu, ce n’est pas parce que c’est dangereux, mais il veut simplement s’assurer que l’on n’ait pas une mauvaise expérience cette nuit. « Aucun Albanais ne vous fera du mal, précise-t-il, mais vous seriez sûrement réveillés et dérangés par des curieux, et comme vous ne comprenez pas la langue, impossible pour vous de savoir ce qu’ils veulent vraiment.« 

On commence alors à boire avec lui, le deuxième punk – un des barmans du Retrospektiv – arborant un t-shirt « Two beer or not two beer » et un de ses potes ayant l’air plus âgé, son visage dégageant une certaine sévérité, un je-ne-sais-quoi de presque tragique, pourtant Neo nous dit – comme son ami ne parle pas anglais – qu’il a seulement vingt-huit ans. Il nous affirme encore que c’est un vrai révolutionnaire, qu’il a d’ailleurs fait de la prison pour s’être opposé au gouvernement, mais que c’est avant tout un homme extrêmement généreux, marié et avec une petite fille. Ce dernier point se vérifie immédiatement, puisqu’il demande à Neo s’il ne peut pas lui nous héberger à sa place. Enfin, pour nous, c’est bien égal, tant qu’on ne se retrouve pas à la rue. C’est alors qu’on finit notre bière… suivie sans attendre par une seconde. Ben ouais, faut pas rêver: ça existe pas une seule bière.

À ce moment, la vraie discussion commence: il me parle de la situation actuelle au Kosovo, la manière dont les militaires contrôlent le pays depuis la guerre, en gros, comment c’est la merde depuis quinze ans ; il me parle de la violence policière en me racontant la fois où il s’est fait tabasser par trente flics après un match de foot dans un vestiaire, lui-même faisant partie du groupe ultra de l’équipe de Gyakovë ; il me parle de l’impossibilité la plus totale pour un citoyen de ce pays d’obtenir un quelconque visa en dehors de la Macédoine et de l’Albanie – du coup, ils émigrent illégalement, clandestinement, par exemple pour la Suisse ; il me parle aussi de ces fameux émigrés – ces mêmes immigrés que l’on méprise chez nous au point que le terme « kosovar » est devenu péjoratif – et plus particulièrement des campagnards, peu éduqués, qui reviennent et, se prenant pour les boss parce qu’ils se sont procurés une BMW en leasing ou d’occasion, forcent les gens avec de violentes méthodes à voter pour les partis nationalistes à tendances d’extrême droite – là, je ne peux m’empêcher de rire en réalisant que ces personnes et l’UDC, qui les visent précisément dans leurs campagnes racistes, sont au final exactement de la même trempe! – arrive la troisième bière ; il me parle ensuite de la condition socio-économique, du fait qu’il n’y ait pas de classe moyenne et que du clivage séparant riches et pauvres résulte inévitablement toujours la même chose: les plus gros bouffent les plus faibles ; il me parle finalement de la société et du principe – tristement généralisable – de concurrence, de comparaison perpétuelle et de jugement des autres sur laquelle elle se base – par exemple, en tant que punk, il est au Kosovo constamment stigmatisé de junkie, comme chez nous quoi – et on attaque la quatrième.

Ce qui m’impressionne chez Neo, c’est l’esprit critique dont il fait preuve sur tant de sujets bien différents et sa lucidité quant à sa situation, celle de son pays et du monde en général. Il sait notamment que si ses compatriotes qui ont travaillé en Suisse jouent les fanfarons une fois de retour, ils avaient chez nous pour la plupart la merde jusqu’au cou et étaient ignoblement exploités pour un misérable salaire au noir. Contrairement à beaucoup, il n’a pas en tête cette vision illusoire de l’eldorado quand on lui parle de l’Europe ou de la Suisse. Et même face à nous deux, trop chanceux pour le mériter, il ne laisse absolument aucune once de jalousie transparaître. Un peu d’envie d’arpenter le globe, cela va de soi lorsqu’on est cantonné à trois petits pays, mais il n’essaierait au plus grand jamais de nous rouler – bien au contraire, il fait tout son possible pour nous venir en aide – bien conscient que si la planète tourne dans ce sens et que l’on est chacun né avec des opportunités différentes, ce n’est pas notre faute. Il nous sort même un: « C‘est top ce que vous faites là, profitez-en à fond les gars, puisque vous le pouvez. » Ce punk, cet incroyable être humain devrais-je plutôt dire, ne se limite toutefois pas à accepter passivement ce qu’il voit et l’indigne autour de lui. À son échelle, il essaie de changer la mentalité des gens, de créer un idéal, un mouvement révolutionnaire, car pour lui « se battre pour ses idées, c’est vivre.« 

Bon, maintenant Clément commence vraiment à tomber de fatigue, et moi je n’arrive plus à compter le nombre de bières que j’ai descendues ; c’est l’heure de partir. On se dirige donc vers la maison de notre ami révolutionnaire – dont je ne me souviens plus du nom – avec une pause obligatoire pour un bon börek, le casse-dalle traditionnel d’une fin de soirée bien enjouée. Il est deux heures du matin et c’est apparemment le point de rassemblement des grands affamés puisque nous y rencontrons un type réputé à Gyakovë pour ses nombreux allers-retours entre ici et Lazarat. Lazarat? vous ne connaissez pas? C’est un petit village de montagne du Sud de l’Albanie dont le nom a fait le tour du monde en raison de sa production phénoménale de chanvre. En gros, tous les paysans s’étaient mis à cultiver la fameuse plante et cette petite localité se transforma bientôt en plaque tournante de son commerce en Europe. Cependant, si j’en parle à l’imparfait, c’est parce que la police a organisé six mois auparavant un immense raid sur la région, une opération qui a sonné le glas de la prospérité de la municipalité. En effet, ce marché seul permettait la rentrée de presque cinq milliards d’euros en Albanie chaque année, évidemment entre des mains pas toujours très propres, je vous l’accorde. Enfin, notre compère ici présent s’y trouvait justement quelques heures à peine avant l’arrivée de la police, nous dit-il, et s’en est échappé avec une grosse dose de chance et un bon gros stock de came, cela va de soit.

On mange donc tranquillement notre börek mais ! j‘hallucine, ou bien? Ben non, voilà droit en face de moi, de l’autre côté de la rue, une camionnette à l’aspect bien familier avec écrit en grosses lettres « RIEDO Service » sur la carrosserie, le vieil auto-collant rond « CH » à l’arrière, mais immatriculé avec une plaque du Kosovo. C’est le sommet ça! Je m’en approche pour en prendre une photo prouvant ce que je vois, et en pointant la liste des filières sur le coffre sur lequel on peut lire « Düdingen, Avenches, Fribourg, Flamatt, Bulle, Bern », je m’écrie à l’attention de la compagnie: « C‘est d’où je viens! j‘habite à moins de dix kilomètres de ! » Bordel, elle fout quoi là cette camionnette! » Ce qui est en fait très logique, compte tenu du nombre de Kosovars ayant bossé en Suisse, que l’un d’eux en ait ramené un véhicule de seconde main. Et comme Neo l’a dit: ça fait super classe d’avoir trimé pour des ingrats comme nous…

Bon, pas la peine d’en faire tout un plat, cette fois, c’est décidé, on rentre. Alors après nous disputer en vain avec Neo qui refuse de nous laisser payer l’addition, nous atteignons finalement la maison. Dernière bière, dernier quignon de pain, et je m’écroule. Quelle journée… quelle soirée! Quelle vie!

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